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28 juillet 2007 ~ 0 Commentaire

LE GOUVERNEMENT TCHEQUE VEUT SUPPRIMER LA FETE DU 1 ER MAI

La droite tchèque profite avantageusement des chaleurs caniculaires qui règnent sur cette partie de l’Europe pour faire passer en force et à la hâte toute une série de  » réformes libérales, modernes, indispensables, inévitables,  » et …  » européennes « . Depuis que le Parti civique démocratique (ODS), jadis  » résolument eurosceptique « , a fait volte-face en approuvant le mini-traité,  » le parti du président Klaus  » apparaît décidément comme le bon élève de l’Europe libérale. Le gouvernement Klaus-Topolanek prépare fiévreusement avec ses sherpas  » sa  » présidence de l’Union en 2009, dans l’ombre et dans le dos des peuples d’Europe.

Nous apprenons aujourd’hui que les sénateurs droitiers tchèques veulent supprimer la fête du 1er Mai ,  » chose désuète, inutile et datée d’une autre époque « . Au moment donc où la droite tchèque décide d’ouvrir le territoire tchèque aux militaires américains et leurs bases antimissile, elle entend interdire la célébration de la fête du travail inspirée par la classe ouvrière américaine. Nous devons donner à cette affaire toute l’attention qu’elle mérite, à tous égards.

Ce qui saute aux yeux dans cette décision, c’est par-dessus tout sa bêtise provocatrice. La fête du 1er mai fut célébrée légalement sous la monarchie austro-hongroise pour la première fois en 189O, et la République Tchèque, qui présidera l’Union Européenne dans deux ans, risque d’apparaître comme plus rétrograde que la monarchie des Habsbourg aux yeux de l’opinion publique européenne. La droite tchèque en a cure. Les nouvelles  » élites libérales  » continuent sur leur lancée, et parmi les autres  » survivances du bolchevisme « , qui doivent disparaître, figurent également le 8 mars, journée internationale de la femme, et le chant de l’Internationale.

Les stupides provocations de la droite tchèque à l’approche de 2009 ne sont pas le produit d’une inspiration fortuite mais découlent logiquement de toute la politique de la droite libérales européenne. La Fête du travail, célébrée aujourd’hui dans le monde entier, est une fête revendicative. Le 1er mai 1886, le mouvement syndical permit à plusieurs centaines de milliers de travailleurs américains d’obtenir la journée de huit heures, et c’est le souvenir de cette journée qui a amené plus tard les travailleurs à initier la Fête du travail à l’échelle internationale, pour la défense de leurs revendications légitimes. Les sénateurs réactionnaires tchèques le savent : la fête du 1er mai a contribué d’une manière décisive à l’instauration de la journée de huit heures en Europe, et la droite tchèque, à l’instar de la droite européenne, est contre la journée de huit heures. L’objectif de cette loi à la fois stupide et liberticide est de mater toute idée de résistance.

Ce qu’il faut souligner, c’est que 1er Mai est une journée revendicative américaine. C’est au moment où le gouvernement tchèque prend la décision de céder à toutes les demandes des fauteurs de guerre américains pour l’installation de bases antimissile que les sénateurs tchèques décident d’interdire dans leur pays la célébration de la fête du travail inspirée par les travailleurs américains. La fête du 1er mai symbolise la paix et la fraternité en Europe et dans le monde. La droite tchèque belliciste aide Bush à préparer la guerre en Europe et dans le monde.

Cela se passe aussi au moment où l’opinion publique américaine est majoritairement hostile à la politique guerrière de Bush, au moment où les experts du congrès américain commencent à démontrer l’absurdité et la dangerosité du projet d’installation des boucliers antimissile en République Tchèque et en Pologne. La droite tchèque, américaniste et atlantiste, porte secours aux forces américaines les plus réactionnaires, au moment ou l’opinion démocratique américaine se réveille. Elle ose faire ce qu’aucun politicien américain n’a osé faire.

La décision de supprimer le 1er Mai est la dernière provocation à l’encontre des peuples d’Europe da la part du gouvernement qui doit prendre la direction des affaires européennes dans deux ans, et qui manifestement veut savoir jusqu’à quel point il peut compter sur la complicité et le silence des chefs de gouvernement européens.

La proposition d’interdire le 1er Mai est le dernier geste provocateur de la droite tchèque, ultralibérale, belliciste et américaniste, contre le mouvement  » Non aux bases militaires « , qui symbolise dans ce pays le premier véritable réveil citoyen et démocratique depuis la chute du mur de Berlin. Dans cette affaire aussi le gouvernement Klaus-Topolanek compte sur le silence complice des élites libérales européennes.

L’impuissance des directions des partis de Gauche à organiser la défense des conquêtes démocratiques pose la question d’une nouvelle direction à l’échelle de l’Europe.

Tout revient à savoir comment relier le  » non  » des peuples français et hollandais au  » non  » tout aussi massif du peuple tchèque aux fauteurs de guerre d’outre-Atlantique et leurs agents locaux. C’est la tâche à laquelle nous devons désormais nous atteler.

Karel KOSTAL

Pour tout contact : karelkost@numericable.fr

 

14 juin 2007 ~ 1 Commentaire

Oui, c’est d’une autre gauche dont nous avons besoin !

L’élection de Sarkozy à la présidentielle marque la fin d’un cycle politique ouvert avec le 21 avril. Les résultats des législatives n’ont fait qu’entériner la déroute de la gauche, de toute la gauche ! Plusieurs remarques peuvent déjà servir à établir un premier bilan des forces et faiblesses de la gauche et ainsi tirer les leçons d’une défaite lourde de conséquences pour les salariés, les précaires, les chômeurs, les immigrés, les jeunes, la protection sociale, le code du travail, ….

 

Une élection imperdable ?

 

Un premier constat semble fondamental si nous voulons réinventer une gauche digne de ce nom : il n’y a pas de mouvement mécanique en politique ! Alors que toutes les luttes sociales, de celle de 2003 contre les retraites à celle victorieuse du CPE, et que les victoires politiques de 2004 (raz de marée aux régionales et aux européennes) mais surtout du 29 mai 2005, permettaient d’espérer  » mécaniquement  » une victoire de la gauche, c’est la défaite qui a surgit ! Que ce soit pour les  » anti libéraux  » ou que ce soit pour le PS, cette défaite est lourde de signification et exige de se pencher sur les causes de cette déroute, sur les causes de cette élection  » imperdable  » ! C’est toute la gauche qui a perdu et c’est toute la gauche qui doit se remettre en cause …

 

Une droitisation de la société française ?

Selon certains la très large victoire de Nicolas Sarkozy prouverait une droitisation de la société française. Des jeunes disent même qu’ils onnt  » honte de leur pays  » !!

En réalité, ce n’est pas à une droitisation de la société mais à une radicalisation de certaines de ses composantes à laquelle nous avons assisté ! 82% des artisans, commerçants et chefs d’entreprise ont voté Sarkozy. Il réalise des scores similaires chez les agriculteurs et chez les propriétaires… C’est donc bien d’une radicalisation d’une fraction de la société française dont il s’agit ! Or l’histoire du mouvement ouvrier au XXe esr riche d’enseignement à ce sujet ; chaque fois que se sont combinés crise du capitalisme et incapacité partis de gauche à ouvrir une perspective socialiste, la petite bourgeoisie déclassée, paupérisée s’est radicalisée ainsi qu’une partie du salariat (Sarkozy est majoritaire chez les plus bas revenus, ceux de moins de 800 euros!). Les salariés qui ont rejoint Sarkozy sont ceux qui sont les plus précaires…C’est cette dynamique qui a conduit à la construction des partis fascistes dans les années 30 ….

Il s’agit d’un vote de classe même si Sarkozy est parvenu à emmener des fractions des catégories populaires.

 

Une orientation dans la campagne présidentielle qui a perdu le soutien populaire

 

L’échec du 6 mai est la 3e présidentielle consécutive perdue par la gauche. Cela implique de faire un bilan sans concessions par une discussion sincère et fraternelle dans toute la gauche. Le déni de réalité auquel les partisans de Royal se livrent (le refus ridicule d’accepter la défaite par exemple) ne peut empêcher un second constat qui tient à la campagne de S. Royal. La gauche a perdu car elle n’a pas été capable de produire, en réponse à l’aspiration sociale à un vrai changement, à une vraie rupture, des perspectives politiques assumant des mesures et une orientation idéologique et politique claires. Alors que ce qui motive le vote ce sont les inégalités, l’emploi et le pouvoir d’achat, c’est Sarkozy qui a emporté l’adhésion ! La gauche et sa candidate n’ont pas été crédibles sur des thèmes de gauche !!!

C’est l’absence de lisibilité politique de S. Royal sur les grands enjeux économiques et sociaux qui est la cause de la défaite. C’est l’incapacité de la candidate socialiste ainsi que celle des candidats  » anti libéraux  » à produire un horizon alternatif possible qui a conduit à permettre à N Sarkozy d’apparaître comme le vrai candidat du changement !!

De ce point de vue la  » centrisation  » (entre-deux tours) voire la  » droitisation  » (autorité, sécurité et drapeau) de Royal en faisant campagne sur des thèmes de droite n’ont fait qu’accroître le brouillage des repères politiques.

Ceci est particulièrement lisible dans l’évolution des intentions de vote. Alors qu’en décembre, selon les sondages, Royal est estimée plus convaincante que Sarkozy sur le chômage et sur la capacité à mener une  » politique sociale juste  » et qu’en février le pacte présidentielle est accueilli très favorablement par une majorité d’électeurs (87% sont pour la hausse de 5% des petites retraites, 81% pour le bouclier logement, ….), un quart des sympathisants de gauche estime que le programme de Sarkozy est meilleur ! Surtout, à partir du mois de mars, les intentions de vote Royal chez les ouvriers s’effondrent et alors que les deux enjeux considérés comme essentiels demeurent le chômage et une politique sociale juste la candidate choisit d’avancer sur les thèmes de l’insécurité et de l’identité … En avril, elle est désormais battue par Sarkozy sur la question du chômage. On assiste dans les intentions de vote à une  » démobilisation du noyau dur de l’électorat populaire et de gauche au fur et à mesure de la campagne « . Alors que dans son ensemble, le programme du PS remporte l’adhésion (68% pour la hausse du Smic à 1500 euros, 72% pour la hausse de l’impot sur le revenu, 81% pour le remboursement des aides des entreprises délocalisant, …), désormais seulement 61% des sympathisants de gauche trouve la candidate plus crédible que Sarkozy et, alors qu’ils étaient 74% en décembre à la trouver plus crédible sur le chômage, ils ne sont plus que 57 % en avril !!!

En d’autres termes, la gauche a perdu pour cause de flou politique et s’est coupée petit à petit dans la campagne d’une grande partie des catégories populaires et des sympathisants de gauche.

 » Ségolène Royal a échoué à recueillir une majorité des voix au sein de la France modeste, âgée, non urbaine et ouvrière.(…) La candidate a échoué dans son objectif de reconquête des catégories populaires, alors que Lionel Jospin y était majoritaire au second tour de 1995 et qu’il faut rappeler que François Mitterrand recueillait 70 % des voix ouvrières. (…) La candidate socialiste n’a pas obtenu le soutien majoritaire de la France modeste et provinciale et là réside la nature de son échec. Parmi les électeurs qui déclarent s’en sortir « difficilement » et qui auraient dû constituer le coeur de son électorat, la candidate est nettement minoritaire, avec 47 % des voix. « .

Un dernier argument, si nécessaire, réside dans le fait que Sarkozy a été élu avec 55% d’électeurs espérant une amélioration dans leur situation personnelle du fait de son élection quand seulement 48% des électeurs de Royal le pensaient pour elle. En d’autres termes, alors que Sarkozy a été capable de construire un vote de confiance (plein d’illusions bien sûr !) Royal n’a été capable que de rassembler une majorité d’anti sarkozystes ce qui fut insuffisant à créer une dynamique de victoire ! Ce qui signifie aussi que sans ce rejet massif de Sarkozy le score de Royal aurait été encore beaucoup plus faible …

Tirer le bilan des collectifs

Le bilan de cette période ne peut s’exonérer d’une critique du mouvement des collectifs anti libéraux. Deux points semblent indispensables à soumettre à la discussion. Si on accepte les grandes lignes de l’explication de la défaite ci-dessus, alors cela signifie que la gauche anti libérale n’a pas non plus convaincu. Pas plus que Royal cette gauche anti libérale n’a été capable de convaincre les catégories populaires. Un camarade des collectifs grenoblois a expliqué à juste titre que si il y avait eu un vote  » utile  » dont les candidats anti libéraux ont été victimes, c’est qu’aux yeux des électeurs il y avait un vote  » inutile « … L’analyse est certes impertinente mais elle touche au coeur du problème ! Etre  » anti  » nous a permis de vaincre sur le refus du TCE mais cette position n’est pas suffisante pour emporter l’adhésion dans une élection ! C’est d’un véritable horizon alternatif dont nous avons besoin pour convaincre !

Ensuite, sans organisation cet horizon n’est rien ! Et là, une deuxième leçon est à tirer de l’expérience des collectifs : s’ils ont joué un rôle positif de rassemblement et d’échanges, ils ont été incapables de servir de base à la construction d’une nouvelle force politique… C’est pourtant d’une réinvention de la gauche dont nous avons besoin et celle-ci, comme nous venons d’en faire l’expérience dans les collectifs, ne passe pas par un cartel d’organisation. Ne répétons pas deux fois les mêmes erreurs, c’est bien sur une nouvelle base organisationnelle et programmatique qu’il nous faut réinventer la gauche ! Des forces sont disponibles, il faut réussir à les rassembler rapidement …

Alain Dontaine, le 17 juin 2007

Cf – l’étude de G. Sliman, directeur adjoint de BVA.

Cf – J. Jaffré selon les études du Cevipof

 

06 juin 2007 ~ 1 Commentaire

Georges BUSH à Prague

bushprague.jpg J’invite tous les démocrates français à regarder attentivement cette image, parue le 6 juin dans le quotidien pragois Britske Listy, et à lire mon commentaire.

Le texte officiel américain qui accompagne cette photo affirme que le président Bush est en train d’écouter la question d’un journaliste, pendant la conférence de presse, organisée le 5 juin 2007 au château de Prague, en présence du président de la République Tchèque Klaus et son premier ministre Topolanek. Les deux gouvernements viennent d’annoncer l’ « accord  » sur le déploiement du bouclier antimissile américain sur le sol de ce pays. Le commentateur de la presse de la Maison Blanche n’a pas tort d’affirmer que G. Bush  » écoute « , mais ce qu’il faut préciser, c’est que le président américain n’écoute pas un journaliste, il écoute, hilare, le porte-parole du gouvernement tchèque qui annonce :  » Il n’y aura pas de questions durant cette conférence de presse. Je vous remercie de votre compréhension.  » Le gouvernement tchèque, en effet, considère qu’ « après cet accord, il n y a rien à rajouter « .

Beaucoup de témoins de la scène ont affirmé que George Bush avait en effet l’air  » amusé  » à l’annonce de cette nouvelle, et que décidément il trouvait  » drôle  » et  » original  » de participer à une conférence de presse, au cours de laquelle les questions sont interdites ; pendant son voyage, le président américain avait à plusieurs reprises l’occasion de dénoncer  » l’absence de la liberté de la presse « , notamment dans la Russie de Poutine.

J’invite tous les démocrates français à contempler avec beaucoup d’attention cette scène, qui se déroule à quelques encablures de Strasbourg. C’est le gouvernement tchèque actuellement au pouvoir à Prague qui devrait être en charge de la présidence de l’Union Européenne, en 2009. Les élites libérales autoproclamées européennes en ont décidé ainsi. Et le gouvernement tchèque nous montre dès aujourd’hui, comment il compte  » présider  » l’Europe dans deux ans. Le gouvernement Klaus-Topolanek nous montre dès aujourd’hui, comment il saura mépriser l’opinion des peuples d’Europe en 2009. Ce sera une  » présidence européenne  » en la présence de mercenaires américains en République Tchèque et en Pologne. Ce sera une présidence à l’ombre des bases antimissiles américaines dans la partie orientales de l’Union. Si le gouvernement Klaus-Topolanek est encore aux affaires en 2009, il y aura beaucoup d’autres de conférences de presse, où il sera interdit de poser des questions. Je souligne, j’insiste : s’il est encore aux affaires en 2009.

J’espère que je me suis fait bien comprendre.

Karel Kostal – Pour la République sociale Isère

04 juin 2007 ~ 0 Commentaire

NON à une nouvelle guerre froide ! Sursaut civique en République Tchèque.

Alors que G. Bush est aujourd’hui accueilli dans leur pays, les démocrates tchèques ont défilé le 26 mai 2007 à Prague sur le mot d’ordre : NON AUX BASES MILITAIRES AMERICANES EN REPUBLIQUE TCHEQUE !
Qu’avons-nous entendu pendant cette journée de grande mobilisation citoyenne dans les rues de Prague ? Qu’entend-on dans les rues de la capitale tchèque aujourd’hui ?
« Nous avons voulu envoyer un signal fort au monde entier : Notre rassemblement n’est qu’un début, c’est le commencement d’une longue marche vers la liberté ». « Nous voulons que ce monde change ».
« Nous nous battons au nom de la démocratie universelle ». « Nous nous battons pour un monde démocratique et pacifique ». « Il faut en finir avec cette spirale de violence et avec cette course aux armements ». « Il faut empêcher la nouvelle guerre froide dans le monde et en Europe ».
« Nous disons non aux bases militaires américaines sur le territoire de la République Tchèque ». « Nous disons non à la présence de soldats étrangers sur notre sol ».
« Nous sommes venus dire non à un gouvernement qui nous a trahi et qui ne nous représente plus ». « Aucun parti politique n’avait dans son programme électoral le déploiement d’une base militaire américaine sur notre territoire, aucun parti politique n’a informé les citoyens de cette possibilité, le gouvernement n’a pas mandat pour négocier avec les USA ». « Le peuple n’a mandaté personne, ni directement ni indirectement ».
« Un gouvernement, qui refuse d’écouter l’opinion des 70% des citoyens qui s’opposent à la présence de soldats étrangers sur leur sol, n’est pas légitime ».
« Le gouvernement Topolanek veut détruire l’Europe, tous les moyens lui sont bons ». « Le gouvernement tchèque veut casser l’Europe, avec la base militaire américaine il frappe au but ».
« Le gouvernement Bush veut transformer l’Europe en dépotoir de déchets nucléaire, le gouvernement Topolanek est d’accord ».
Tous les démocrates français se reconnaissent dans ces mots d’ordre et revendications démocratiques. Nous nous réjouissons de ce sursaut civique dans ce pays de fortes traditions démocratiques, situé au cœur de l’Europe.
Apportons notre soutien aux amis tchèques qui s’opposent au gouvernement Klaus-Topolanek, qui a cédé à la demande du gouvernement Bush pour l’installation d’une base antimissile américaine dans cette partie orientale de l’Union Européenne.
Nous devons dire que nous n’en voulons pas.
Le peuple français est parfaitement légitimé à manifester un tel refus, lui qui a rejeté massivement le 29 mai 2005 le projet de soumission de l’Europe à l’OTAN et aux USA.
PRS Isère a répondu avec plaisir à l’invitation des organisateurs de la fête du Travailleur Alpin, qui se tiendra le 30 juin et le 1er juillet dans le parc de la Poya, à Fontaine. PRS y tiendra son stand. Je vous invite à venir débattre de toutes ces questions qui nous concernent tous, afin de clamer hautement notre refus, afin de décider tous ensemble des mesures qui s’imposent.

Karel Kostal
Pour la République sociale Isère

24 mai 2007 ~ 1 Commentaire

Communiqué de presse du collectif Non aux bases militaires.

Le mouvement Non aux bases militaires organise, samedi 26 mai 2007, place Wenceslas, à Prague, une manifestation nationale contre l’installation de la base radar USA en République Tchèque.

Le citoyens viendront manifester de toute la République Tchèque, les localités du département de Brdy, directement concernées, seront surtout représentées. Le très connu metteur en scène Zdenek Troska, est invité à prendre la parole.

Nous tenons à montrer l’ampleur de notre résistance. Notre manifestation est une protestation citoyenne, se plaçant au-dessus des partis, c’est un témoignage d’opposition au comportement arrogant et antidémocratique d’un gouvernement, qui continue à négocier avec les USA, malgré l’opposition absolue de la majorité de la population de notre pays. Il s’agit en plus d’un gouvernement dont le mandat est notoirement faible, sa majorité parlementaire n’étant garantie que par la défection de deux députés.

Par conséquent, par notre manifestation nous élevons une protestation contre le déploiement de la station radar d’une part, et d’autre part nous manifestons notre opposition au gouvernement, qui n’est pas celui des citoyens, mais qui est un gouvernement d’une élite étroite et idéologiquement délimitée. Au lieu de défendre les intérêts du pays tout entier, nos autorités gouvernementales défendent leurs propres intérêts ou ce qui convient à leurs alliés fidèles.

Nous invitons ainsi tous nos citoyens à venir manifester, le 26 mai, à partir de 15h, place Wenceslas, à Prague.

Soyons tous des David prêts à terrasser Goliath.

Prague, 23. 05. 2007

Porte parole :

Jan Majicek, tel. 604 357 215, maja_conf@yahoo.co.uk

Jan Tamas, tel. 776 785 839, jan.tamas@humanisti.cz

26 avril 2007 ~ 0 Commentaire

Pour la victoire de Ségolène Royal sans condition !

Après le premier tour de ce 22 avril, nous saluons l’importance exceptionnelle de la participation électorale. Dans le droit fil de l’insurection civique du 29 mai 2005, elle est le signe d’une forte attente de changement tant au niveau politique que social.

Nous saluons également la forte mobilisation de l’électorat de gauche en faveur de Ségolène Royal. Ces deux faits constituent le socle sur lequel doit se construire la victoire du 6 mai.

Pour le second tour du 6 mai, toutes les forces disponibles doivent se rassembler et se mobiliser sur le nom de Ségolène Royal pour construire ensemble une autre voie. Mais cela ne se fera pas en cherchant à séduire François Bayrou ou à reprendre son programme, lui qui est pour le CNE, contre l’augmentation des salaires et qui a voté la majorité des lois Sarkozy sur l’immigration et la sécurité ! Il n’est en aucune façon propriétaire des voix aspirant au changement qui se sont portées sur lui !

Pour battre Sarkozy, ce n’est pas d’une alliance avec une partie de la droite dont nous avons besoin ! Comme pour des millions de citoyens, nous affirmons que l’enjeu de ce 2ème tour c’est pour commencer, la possibilité urgente d’abroger la loi Fillon sur les retraites, de relever le SMIC et les bas salaires, de refuser l’engrenage des délocalisations, de refuser tous les CPE et CNE, la précarité de l’emploi et le chômage de masse.

Aujourd’hui nous sommes convaincus que ce qui est en train de se manifester dans le pays, c’est un profond mouvement de millions de femmes, d’hommes et de jeunes qui aspirent à un réel changement de cap. Tous reconnaissent que les mesures proposées dans le programme de Sarkozy, c’est eux qui en subiront le coût et en seront encore les premières victimes. C’est dans ce mouvement même que se trouvent les nouvelles forces nécessaires pour barrer la route à Sarkozy.

Aucune ne saurait faire défaut le 6 mai !

26 avril 2007 ~ 1 Commentaire

Qui sommes-nous ?

« Pour la République Sociale » (PRS) regroupe des militants de gauche impliqués dans des engagements associatifs, syndicaux ou politiques différents. Le capitalisme dont l’objectif est la marchandisation généralisée de toutes les dimensions de la vie humaine et la privatisation comme solution à tous les problèmes est incompatible avec notre objectif d’émancipation que vise notre idéal républicain et socialiste. C’est pourquoi PRS agit pour le dépassement du capitalisme. · Cette démarche implique une refondation républicaine de la démocratie. PRS propose la perspective d’une citoyenneté étendue. La défense et la promotion de l’égalité des droits sont indissociables d’un combat résolu pour la laïcité.

· Le projet républicain propose à la gauche une méthode pour le changement social. Celle-ci implique un travail d’éducation populaire aidant la population à formuler le contenu des réformes radicales pour sa propre émancipation et la rupture avec la domination actuelle des impératifs financiers sur l’ensemble de la vie en société. Il faut concrétiser l’initiative démocratique, le contrôle et la mobilisation des citoyens. · PRS défend l’existence d’un service public garantissant une égalité d’accès à tous les citoyens. Le projet de la République Sociale pose la question de l’appropriation sociale des biens communs dans une économie mixte. PRS défend l’existence d’un ordre public social qui protège et conforte les droits des salariés dans l’organisation, la production et la répartition de la richesse. PRS considère que la défense et l’extension des droits sociaux sont des conditions indispensables à la mise en oeuvre de l’intérêt général.

· La République sociale est par vocation universaliste et internationaliste. PRS propose donc la République sociale pour l’Europe comme pour la France. La construction d’un espace politique européen intégré est indispensable afin d’ouvrir une alternative à la mondialisation néo-libérale. PRS se prononce pour l’émergence d’une Europe solidaire au niveau international, offrant un autre modèle de répartition des richesses, au service de l’émancipation des peuples du monde. Dans les mois décisifs qui viennent, PRS engagera le débat avec tous ceux, sans exclusives, qui se déclareront disponibles pour réinventer la gauche, dépasser le double échec du communisme d’Etat et de la social démocratie, formuler la République sociale comme alternative au capitalisme de notre époque, poser les jalons d’une force politique nouvelle. Celle-ci devra à notre sens répondre à quatre impératifs. Premièrement elle devra être une force de gauche. L’union à gauche est incompatible avec l’alliance au centre. Deuxièmement, la force nouvelle mènera le combat des idées autour d’un projet politique républicain. Elle s’impliquera dans les luttes sociales en cherchant à les relier à un horizon global de transformation politique et sociale. Troisièmement, la force nouvelle devra avoir une vocation majoritaire et gouvernementale. Elle s’efforcera de proposer à nos concitoyens un « autre vote utile » pour gouverner à gauche. Quatrièmement, la force nouvelle sera unitaire. Elle sera par elle-même un facteur de regroupement de la gauche des ruptures aujourd’hui dispersée. Mais elle contribuera aussi à l’union des gauches, toutes les gauches, rien que les gauches. Elle respectera le choix des électeurs de gauche au premier tour et se rassemblera derrière le candidat le mieux placé au second.

 

Une force politique nouvelle à gauche est possible. Mais elle ne naîtra pas sans la volonté consciente d’hommes et de femmes déterminés. Dès lors, c’est à chacun de ceux qui se reconnaissent dans le combat séculaire de la gauche pour l’émancipation d’écrire cette nouvelle page de son histoire. Les militants de PRS sont prêts à s’y engager de toutes leurs forces. Rejoignez-nous !

05 avril 2007 ~ 0 Commentaire

Les Services Publics

Le libéralisme économique à la recherche de profits sans cesse croissants, mène une guerre à l’échelle mondiale sans précédent dans l’histoire, contre les conquêtes républicaines, ouvrières et sociales. Les acquis du monde du travail sont taillés en pièces par le capital. Les services publics dont l’objectif était d’assurer la cohésion et le progrès de la société autour des besoins collectifs et individuels et ce, dans l’égalité des citoyens, sont démantelés pour offrir de juteuses perspectives financières au privé, au détriment des intérêts collectifs.

Voyons comment s’articulent ces attaques, leurs conséquences, et ce qu’il nous restent à faire pour défendre, reconquérir et étendre les services publics.

Ce que le libéralisme économique a cassé et continue de casser :

La poste (loi de mai 2005) : la libéralisation s’accompagne de hausses de tarifs, de baisse des effectifs 60 000 suppressions de postes / 300 000 agents d’ici 2012

 

  • Les télécoms (décembre2003) : privatisation de France Télécom au profit des actionnaires privés dans des conditions défavorables à l’Etat donc à la collectivité.

  • L’énergie (janvier 2003 et août 2004) : programmation de la libéralisation totale de l’électricité et du gaz. Ouverture du capital d’EDF et GDF au privé.

  • Loi de 2006 accélérant la privatisation de GDF

  • Les transports aériens ( avril 2003 et juillet 2004) : privatisation d’Air France avec réduction des missions de service public

  • Les autoroutes : hausse des tarifs déjà très élevés, diminution des prestations.

  • La SNCF : Les grandes lignes sont privilégiées au détriment des petites.

  • La santé : Les secteurs non rentables (urgences) sont laissés au public alors que le privé s’accapare les soins rentables.

  • enseignement : en quelques années 125 000 emplois détruits.

De l’école à l’université les formations privées fleurissent

… la liste n’est hélas pas exhaustive…

Et l’Europe dans tout ça ?

Elle impulse cette politique libérale ! Elle oblige à la privatisation dans l’esprit de la concurrence libre et non faussée.

 

Il faut bien constater que les services publics jouent aussi leur avenir en Europe.

C’est une Europe de la coopération que nous voulons, pas la rivalité conflictuelle ! La coopération entre la DBB allemande et la SNCF sera plus fructueuse que la compétition plombée par les profits capitalistes ! La concurrence ne sert pas les usagers !

Ce que nous constatons :

L’affaiblissement des services publics, leur efficacité diminue, en 1999 EDF pouvait assumer les tempêtes, en 2007 cela devient plus difficile.

  • Dans les écoles la tâche devient plus rude.

  • L’écrémage des secteurs non rentables au détriment des usagers.

  • La division ville campagne avec pour conséquence la désertification de certaines contrées. Sans service public, sans services de proximité, on assiste à une dévitalisation des régions.

  • La reconstitution des monopoles (ententes illicites dans les télécoms). Ils prennent le pouvoir dans toute l’Europe pour les intérêts privés.

  • Comme le dénonce l’UNSA- Police, le service public de la police est décrié. On assiste à une tendance à la privatisation de la sécurité au service d’intérêts privés politiques. Aujourd’hui, la police est mise au service d’une politique sécuritaire au bénéfice des détenteurs du privé. Il faut une police républicaine de proximité tissant des liens avec la population.

Ce que les services publics représentent pour nous :

Ils sont à l’image de la société que nous voulons, liés à un enjeu démocratique ; un droit fondamental qui doit accompagner le citoyen de la naissance à la mort, lui permettant dans l’égalité de traitement avec les autres, d’avoir accès aux services indispensables à une vie décente.

 

Héritage et biens communs issus du Conseil National de la Résistance, pour ce qui concerne les nôtres, nous avons à les défendre, à en faire des biens sociaux mondiaux (vers l’interdiction des brevets sur les médicaments)

Ils sont des outils d’égalité, de solidarité entre citoyens, et de redistribution des richesses. Ils sont donc incompatibles avec la société ultra libérale qui se profile.

On voit bien que les services publics sont une notion universelle, qui marque pour nous en France un attachement social à la république.

Des biens sociaux à étendre :

A étendre bien sûr, mais d’abord à maintenir.

 

  • Il faut revenir à la municipalisation de l’eau dans un cadre plus général de l’eau échappant à la marchandisation.

  • Redéfinir le service public de l’audiovisuel, son financement. Il est dangereux de tenter de maintenir le prix de la redevance par des ressources publicitaires ( 40% pour A2). Radio France Culture peut devenir une université populaire !

  • Instaurer un service public du logement, assurant la mixité sociale. Est-il normal qu’à Bobigny, il y ait 33% de logements sociaux et pratiquement pas à Neuilly ?

  • Fixer les besoins de service public pour les maisons de retraite. Le privé coûte cher !

  • Développer la SNCF qui a un rôle écologique.

  • Réunir EDF et GDF dans un grand service public de l’énergie.

….La liste n’est pas exhaustive….

Perspectives et luttes :

Nous ne voulons pas seulement garder, mais étendre les services publics dans notre projet politique, l’objectif étant de rendre des services et non de favoriser la concurrence pour le profit. Cela est lié à la société que nous voulons en France et en Europe.

 

Pour cela il faut mettre en œuvre

  • une refondation démocratique, le droit de parole et d’intervention.

  • la reconquête des financements par l’Etat, pour éviter l’appauvrissement et assurer la redistribution de l’impôt au service public.

  • arrêt de la marchandisation de tout.

  • combattre la concurrence entre les travailleurs.

  • unifier les luttes éclatées, favoriser les convergences (FSU) et l’action (CGT)

Il ne faut pas se contenter de positions généralistes, mais renforcer le front européen antilibéral européen au parlement de Strasbourg (groupe gauche unie) et faire pression sur les élus car une autre politique est possible (vote en juin juillet 2007 sur la libéralisation de la poste).

Le 2/4/07 , Gérard Viviani

03 avril 2007 ~ 1 Commentaire

Firmi : défendons les Services publics en europe !

FirmiSamedi 30 mars, nous nous sommes mobilisés, venus de toute la France, pour défendre les Services publics. Nous sommes venus tous ensemble résister à  » l’hiver des territoires « . Nous étions 2500. Nous avons défilé dans les rues de Firmi pour un monde solidaire.

Les services publics, c’est l’égalité d’accès et de traitement, c’est la solidarité entre citoyens, dans un monde de marchandisation outrancière.

Un Service public qui disparaît, c’est la mort d’un territoire. C’est vrai pour l’Aveyron, c’est vrai pour les Carpates Orientales. Détruire les services publics en Europe, c’est mettre à mort l’Europe. Tous ensembles, nous sommes venus résister à l’hiver européen.

Nous avons profité de notre présence à cette mobilisation et fête fraternelle des organisations antilibérales, pour diffuser notre tract élaboré en commun :  » Des fusées américaines en Europe ! Les projets de bases militaires américaines en République Tchèque confirment qu’il fallait dire non au traité constitutionnel « . Nous avons trouvé extraordinairement instructive la facilité avec laquelle les camarades qui abordaient ce sujet avec nous – et qui n’en savaient rien avant – saisissaient d’emblée le lien entre la bataille contre l’implantation de nouvelles bases militaires américaines en Europe, et la lutte pour le maintien et le développement des Services publics. Ceux qui ont inscrit dans la constitution européenne la vassalisation de l’Europe par les USA par l’intermédiaire de l’OTAN, ont inscrit également la disparition des Services publics en Europe dans le même traité.

Dans nos discussions improvisées avec d’autres camarades présents à Firmi, nous avons souligné la nécessité de se préparer aux inéluctables affrontements à venir : défense des Services publics européens, à l’échelle européenne.

Pour nous, militants de PRS Isère, la rencontre de Firmi fut en effet l’occasion d’aborder les échéances européennes cruciales en 2009. L’Union Européenne sera présidée en 2009 par le gouvernement actuellement au pouvoir en République Tchèque, un gouvernement ultralibéral dont le credo a été largement exposé :  » tout privatiser ! . Un gouvernement qui répond  » favorablement  » et  » dans l’enthousiasme  » à la demande du gouvernement Bush pour l’installation d’une base antimissile sur le territoire tchèque, contre l’opinion de 70% des citoyens tchèques. Les  » élites libérales européennes  » en ont décidé ainsi.

Au cours de la réunion de PRS, qui a clôt notre journée de mobilisation, Karel a informé les camarades présents, venus de plusieurs départements, de la situation en République Tchèque et de la nécessaire solidarité avec la résistance du peuple tchèque. Il a exprimé sa conviction, partagée d’ailleurs par l’ensemble des camarades présents, que le gouvernement tchèque, qui affiche son hostilité à l’Europe des Lumières, n’a pas la légitimité pour présider l’Union en 2009.

Gérard Viviani a proposé de préparer sans délai une manifestation européenne à Bruxelles contre l’installation de nouvelles bases militaires américaines en République Tchèque, en Pologne et en Europe. Ce sont les camarades de PRS des Yvelines qui ont répondu sur-le-champ : ils proposent de rédiger et diffuser d’abord une pétition européenne, pour informer, sensibiliser et mobiliser.

Nous avons quitté la belle région aveyronnaise satisfaits et conscients que le temps presse.

Karel KOSTAL

03 avril 2007 ~ 1 Commentaire

Les bases américaines en République Tchèque : une nouvelle confirmation qu’il fallait dire « non » au Traité constitutionnel européen

Plusieurs informations concernant l’avenir de l’Europe, et soigneusement cachées aux Européens, ont attiré mon attention depuis quelques jours. Elles concernent la présidence tchèque de l’Union Européenne, en 2009, dont les préparatifs démarrent sur les chapeaux de roues.

Des fusées américaines en Europe !

Le Premier ministre ultralibéral du gouvernement ultralibéral au pouvoir en République tchèque, Mirek Topolanek, chef du Parti civique démocratique (ODS), s’est rendu cette semaine au siège de l’OTAN, à Bruxelles. Il a informé le haut commandement de cette organisation que le gouvernement tchèque répond « favorablement » à la demande du gouvernement Bush d’installer une base de bouclier antimissile sur le territoire de la République tchèque, « première tête de pont américaine » de la future Europe.
Il n’est pas superflu de relever que plus de 70% des citoyens tchèques sont contre cette installation, et qu’aucun pays de l’Union Européenne n’a été consulté ni informé. Le Premier ministre tchèque ne s’embarrasse pas de détails. Il nous fait savoir qu’après l’installation de la base militaire américaine en République tchèque, « ‘Europe deviendra une oasis de paix ».
Il a également « offert » à la direction de l’OTAN des soldats tchèques pour des « missions » en Afghanistan et au Kosovo. Mirek Topolanek a également informé le président de la Commission européenne José Barroso de la création de la « fraction commune » de l’ODS et du Parti conservateur britannique au Parlement européen. La future coalition ultralibérale et « euroopessimiste » tchéco-britannique prêchera à Strasbourg « la concurrence libre et non faussée » et « la politique étrangère européenne compatible avec l’OTAN ». Ce sera aussi pour cette éminente fraction « eurosceptique » l’occasion d’expliquer au Parlement européen que « l’argent sale, ça n’existe pas » et que « l’écologie est une pseudo-science ».
Qui peut encore douter que les récents « élargissements » aient été « globalement positifs », pour la droite ultralibérale européenne ?
Le secrétaire général de l’OTAN Scheffer et le chef de la diplomatie de l’Union Européenne Solana affirment tous les deux que « le problème de la base militaire américaine relève de la République Tchèque et des Etats-Unis exclusivement ». En d’autres termes, l’Union Européenne ne s’opposera pas à l’installation de bases militaires américaines dans les pays de l’Europe récemment « élargie ». Les gouvernements des nouveaux pays membres de l’UE sont désormais « libres » d’établir des « accords bilatéraux » avec les Etats-Unis, par-dessus la tête des peuples d’Europe, libres également d’ouvrir les portes aux fauteurs de guerre et aux lobbies des fabricants d’armes d’outre-Atlantique.
Les 70% des citoyens tchèques, qui considèrent que la nouvelle base militaire américaine présente un danger majeur pour toute l’Europe, sont poliment et fermement invités à se taire et attendre que le ciel leur tombe sur la tête. Car, depuis quelques temps la presse russe avertit que la Russie se sent « menacée » par le futur dispositif militaire américain en République tchèque et en Pologne, et qu’en vertu de la doctrine militaire russe, « les frappes nucléaires préventives » sont d’ores et déjà envisagées et planifiées contre ces deux pays. Que les citoyens français soient jusqu’ici tenus dans l’ignorance complète de ce problème, notamment par les candidats aux élections présidentielles, me laisse rêveur.
Il y a quelque temps encore, les citoyens tchèques, épris de paix et de démocratie, tournaient leurs regards vers l’Europe. A présent, l’Union Européenne les regarde avec un œil morne, l’air absent. D’une manière atone et monocorde, les dirigeants européens leur annoncent que le projet américain ne relève que des « relations bilatérales entre les Etats-Unis et les différents pays sollicités par des installations ». Les chefs européens répondent par des pirouettes : les citoyens tchèques n’ont pas été « sollicités », aucun pays d’Europe n’a été consulté. C’est cela désormais la « construction européenne » : des « accords bilatéraux » entre la droite belliciste de la « nouvelle Europe » et les marchands de canons d’outre-Atlantique.

Un Traité constitutionnel qui a la faveur de la droite ultra libérale
Au sujet de la constitution européenne, le Premier ministre tchèque se veut « rassurant » : « La République tchèque n’a pas l’intention de bloquer le traité constitutionnel ». Exclamation de surprise dans les rangs des chefs de la Commission européenne. Le parti du président Klaus a toujours considéré la Constitution européenne comme un document « inutile », plein de clauses sociales « nuisibles » . Enivrés par leur propre brio, les chefs de l’ODS qualifient parfois le traité constitutionnel de document … « cryptobolchevique ! » Pour la droite ultralibérale tchèque, l’Union Européenne est « sous le contrôle » des communistes, socialistes et syndicalistes.
Alors, pourquoi ce revirement ? Pourquoi le traité constitutionnel devient aujourd’hui « acceptable » , pourquoi l’Union Européenne devient enfin fréquentable, pourquoi la droite ultralibérale « eurosceptique » est-elle en train de s’accrocher aux wagons des « amis de la constitution » ?
La constitution européenne est certes aux yeux de la droite ultralibérale tchèque et européenne encore « encombrée de clauses sociales inutiles et nuisibles », mais elle est susceptible d’être « améliorée », c’est-à-dire « rendue plus libérale ». Aux yeux du gouvernement Klaus-Topolanek, le document contient aussi quelques valeurs inestimables, par exemple l’article 1-41, qui prévoie que la politique de défense de l’Union Européenne devra être « compatible » avec la politique de défense arrêtée dans le cadre de l’OTAN. Cette possibilité de soumettre la construction européenne à l’OTAN et aux USA, par l’intermédiaire de la constitution européenne, n’a assurément pas échappé au gouvernement ultralibéral de Prague. La ratification de ce traité ferait basculer par voie de conséquence l’Europe dans la dépendance des USA par la voie de l’OTAN. C’est précisément ce que souhaite la droite ultralibérale de la « nouvelle Europe ». Elle se servira avantageusement, d’une manière ou d’une autre, du traité constitutionnel actuel, pour poursuivre et réaliser ses propres visées américanistes et bellicistes en Europe.
Les dirigeants européens se gardent bien d’informer les citoyens européens sur ces orientations. Ils couvrent ces activités d’un silence pesant.

Une étape inquiétante : la présidence tchèque de l’Union en 2009

Il est notoire que la droite tchèque au pouvoir souhaite ardemment la présence massive de mercenaires américains en République tchèque d’abord, dans l’Union Européenne ensuite. Elle veut être protégée par les USA et l’OTAN. Le Parti civique démocratique (ODS) est une association de nouveaux riches, de parvenus qui se sont enrichis par des privatisations entachées de fraude, par des prévarications, des vols, des malversations qui n’ont pas de précédent dans l’histoire de ce pays. Avec cette coterie présidentielle au pouvoir, la société tchèque est livrée quotidiennement au pillage et à toutes les horreurs de la corruption généralisée, jamais vus dans le passé. Cette droite, qui continue à s’enrichir en pillant les richesses de la société, ne fait pas confiance à la police ni à la justice de son pays, également corrompues irrémédiablement. Cette nouvelle couche sociale, extrêmement désireuse des biens terrestres, veut se placer sous la protection de l’armée américaine et des forces de l’OTAN. La « menace terroriste » iranienne et nord-coréenne vient à propos. Le drapeau américain flottant au-dessus de la base antimissile à quelques dizaines de kilomètres de Prague, symboliserait aux yeux de tous les nouveaux possédants en République Tchèque « la victoire finale du capitalisme »,» la fin de l’Histoire» . La grande majorité des citoyens tchèque sont contre les bases américaines chez eux. Les manifestants, eux de plus en plus nombreux, exigent que cette question soit soumise à un référendum. Les autorités de Prague nous font savoir « qu’il est trop tard » : le gouvernement et la majorité de droite au parlement ont déjà décidé, seuls. Si le gouvernement Klaus-Topolanek sait mépriser l’avis des citoyens tchèques, il saura mépriser aussi l’opinion des peuples d’Europe en 2009.
Les masques tombent. La présidence tchèque de l’Union Européenne en 2009 sera dangereuse pour la démocratie et pour les valeurs européennes. Elle sera dangereuse au-delà de ce qu’on peut imaginer. Nous ne pouvons et ne voulons effacer de tels faits de la conscience européenne. La droite tchèque, à l’instar de la droite de la « nouvelle Europe », souhaite à présent la désintégration politique du continent européen. Elle souhaite que l’Europe politique vole en éclat et que les pays de l’Union Européenne, les uns après les autres, établissent des accords bilatéraux avec les USA. L’Europe des Lumières, de la paix, de la justice sociale, des libertés démocratiques, est menacée par un nouveau pas en avant dans l’obscurantisme. Donner à la droite tchèque ultralibérale, antidémocratique, antisociale et belliciste la présidence de l’Union en 2009 est un acte politique. Les « élites libérales » européennes font ici un choix politique clair : permettre à la droite tchèque de compromettre gravement la construction d’une Union Européenne à laquelle aspire la grande majorité des peuples.
Avec le bouclier antimissile américain, à deux étapes de course cycliste de Strasbourg, la construction d’une Europe pacifique et démocratique serait sacrément compromise, je n’hésite pas à le dire.
Se préparer aux nécessaires affrontements à venir, solidarité avec la résistance du peuple tchèque !
Nous, qui nous sommes prononcés pour une autre Europe, le 29 mai 2005, devons pointer ce choix et expliquer pourquoi nous le contestons. Nous devons dire clairement que nous ne voulons pas une présidence qui menace la paix en Europe et dans le monde. Sur ce point, je crois utile de rappeler que le peuple français est parfaitement légitimé à manifester un tel refus, lui qui a rejeté le projet de constitution qui prévoyait la soumission de l’Europe aux USA et à l’OTAN.
La droite tchèque proposera, durant sa présidence européenne en 2009, d’aider à la domination des USA et à vassaliser l’Europe.
Nous devons empêcher cela. Il faut se préparer lucidement à poser la question de l’illégitimité de la future présidence tchèque, en supposant que l’actuelle coalition de va-t-en guerre sera encore au pouvoir à Prague en 2009. Cette bataille sera obligatoirement une campagne en direction des citoyens français, épris de paix et de démocratie, désemparés aujourd’hui par l’atonie de la gauche du « non ». Agissons plutôt qu’attendons que l’abîme nucléaire s’ouvre à nos frontières.
Les citoyens de la République tchèque commencent à réaliser que les « grands de ce monde » ont décidé de se passer définitivement de l’avis des peuples d’Europe. Avec le mouvement « Non aux bases militaires » , nous assistons dans ce pays à un premier véritable réveil citoyen depuis la chute du mur de Berlin. Tout revient à savoir à présent comment relier le « non » massif des peuples français et hollandais au « non » tout aussi massif du peuple tchèque aux fauteurs de guerre en Europe.
Une première rencontre européenne pour une Assemblée Constituante a eu lieu les 23 et 34 février à Paris, à l’initiative de Jean-Luc Mélenchon et de nos amis de PRS. Cette première démarche a posé des jalons d’un durable rapprochement des peuples d’Europe. Notre délégation a été reçue fraternellement.
La bataille contre les bases militaires américaines en République tchèque se présente donc en fait à nous comme une étape vers une prise de conscience authentiquement européenne, en rupture avec la construction européenne antidémocratique actuelle. Les citoyens tchèques doivent s’emparer de cette initiative, mais ils ne peuvent parvenir à leur objectif sans l’appui des autres peuples d’Europe, dans ce qui est finalement l’affaire de tous.

Fontaine, le 15 mars 2007
Karel Kostal, Solidarité Socialiste Prague, PRS Isère 38

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